Guido Brusco, le directeur en charge des ressources naturelles du géant pétrolier italien ENI, a annoncé le mardi 3 octobre dernier un investissement de 700 millions d’euros pour s’approvisionner en matières premières nécessaires sur le sol africain, selon l’agence d’information Bloomberg.

Cette ambition s’inscrit dans un projet de production de 700 0000 tonnes de biocarburant par an d’ici 2026.
Le groupe italien a déjà reçu sa première cargaison d’huile végétale en provenance du Makueni Agri Hub au Kenya, qui produit 15 000 tonnes par an. Il y prévoit également la construction d’une autre usine d’huile végétale, ayant une capacité de 55 000 tonnes par an.
Le groupe ENI entend construire d’autres usines au Congo, en Angola, au Mozambique et en Côte d’Ivoire. Le sol ivoirien avec l’exploitation de l’important gisement offshore Baleine devrait lui rapporter au moins 50 000 tonnes, 200 000 tonnes au Kenya et en République du Congo, 100 000 tonnes au Mozambique et en Angola.

Ce qui devrait permettre au continent de fournir un peu moins d’un quart des besoins en matières premières du pétrolier italien, estimés à environ 3 millions de tonnes, pouvant répondre aux besoins d’approvisionnement de ses raffineries de biocarburants en Italie.
Ce sont 700 000 petits agriculteurs ciblés qui bénéficieront de ce programme, en fournissant de la matière première à ENI.
Cet agrocarburant est l’un des leviers permettant à ENI d’atteindre son objectif de zéro émission d’ici 2050, dit-on.