Partie 3 : après le Ghana, le Sénégal se signale
Dans la première partie, il a été question du Ghana voisin, révélé comme prélude à l’avènement
d’une nouvelle province pétrolière sur la Côte Ouest du Golfe de Guinée, à l’Ouest du Nigeria.
Dans son cheminement, nous nous intéressons au second point de chute de l’étoile de l’Orient : le
Sénégal, où d’importantes ressources de pétrole et de gaz ont été récemment mises en relief.
La visitation ne s’est donc pas limitée au Ghana, car dès 2014, des échos en provenance du
Sénégal feront état d’une succession de découvertes qualifiées de majeures ou de « classe
mondiale », à l’autre bout du Golfe de Guinée.
Là-bas, ce sont des juniors, l’américaine KOSMOS ENERGY et la britannique CAIRN
ENERGY qui révèlent entre 2014 et 2017, le bassin sédimentaire sénégalais en eaux profondes
comme une zone de hauts potentiels. Pourrait-on alors parler d’un « Printemps Pétrolier » sur la
côte Ouest du Golfe de Guinée ou de l’émergence de « Nouvelles Provinces Pétrolières ? ». Si tel
est le cas, la question se pose dans une approche de progression linéaire vers l’Ouest, de pourquoi
la Côte d’Ivoire a été « zappée », sachant qu’il y a bien là un pourquoi transcendant les
considérations habituelles. A l’évidence, les pays de la côte qui n’ont pas été touchés dans le
parcours normal sont ceux qui n’ont pas assez semé ou pas du tout.
Dans une atmosphère de travaux d’exploration à succès où les déclarations de découvertes
rivalisent d’éclat, il peut y avoir des annonces à effet, sans pour autant qu’à l’inverse, il n’y en ait
pas qui appellent quelques éclairages, question de bien cerner les contours. Ces approches
peuvent susciter des commentaires dans un sens comme dans l’autre, dont ceux d’un reporter
local qui, au comble de son émotion, qualifiait certaines annonces de « tam-tam (médiatique)”.
Il faut donc pouvoir se focaliser sur ce qui informe selon la règle pour juger de l’issue d’un
forage de découverte en ses résultats « factuels », procédant de ce qui est mesuré.
Les sondages et évaluations sont de fait le support d’un bon diagnostic, voire une condition
nécessaire, la suffisante étant d’en donner le bon traitement, l’expérience qui s’accommode des
réalités endogènes étant de mise, sachant que les risques et rendements associés seront largement
tributaires de l’environnement spécifique in situ.
Au Sénégal, ce sont les percées successives en découvertes de pétrole et de gaz opérées en
quelques années par les sociétés suscitées dans un offshore profond jusque-là inconnu, qui ont
récemment frayé la chronique mondiale. Il s’agit en l’occurrence de celles de 2014, faites par
CAIRN à SANGOMAR offshore profond, dans deux horizons testés producteurs [1] . Créditées de
346 à 385 millions de barils de réserves, ce potentiel est adossé à un programme intensif
d’évaluation et d’appréciation réalisé par huit (8) forages d’une bonne productivité, auquel se
rattache un bonus de 1.3 Tcf de Gaz associé et libre.
Par Lévi ZADI S GOURENNE Consultant IntDeC Oil & Gas
Références :
[1] Miles Warner, Directeur Général Sénégal Novembre 2017
[2] » Sénégal nouvel eldorado des hydrocarbures en Afrique de l’Ouest » SIKA Finance de Jean
Mermoz KONANDI 25 09 2019 /VOAafrique.com : Gaz (29 Janvier 2016)/ Koldanews du
29Avril, 2015
[3] JEUNE AFRIQUE ECONOMIE 02 Juin 2020 : « La chute des prix en 2020 menacent les
projets sénégalais »
CIPREL* = Centrale thermique de VRIDI, Côte d’Ivoire Production d’Electricité
UMIC* = United Meridian International Corporation, basée à Houston, TX