Les dommages causés par le changement climatique en Côte d’Ivoire entravent de plus en plus le progrès économique et social, nécessitant des mesures immédiates. La Ministre de l’Économie a souligné, lors de la 2ème Session du Cesec le 5 décembre 2023, que l’économie verte émerge comme la solution privilégiée pour restaurer les ressources naturelles et renforcer la résilience de l’économie ivoirienne.
La ministre Nialé Kaba souligne que le montant considérable des fonds provenant des fondements économiques sociaux pour assurer une transition verte est indéniable », assure-t-elle.
La ministre de l’économie relève néanmoins plusieurs défis, tels que la faible part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, la déforestation persistante et les émissions élevées de gaz à effet de serre. Cependant, elle affirme : « Commencer toute transition, c’est lever l’économie verte du requiert des mesures d’accompagnement en termes de renforcement des capacités d’accompagnement des acteurs, d’innovation, de gouvernance et de sensibilisation pour un réel changement des modes de production et de consommation sur tous les chaînes de valeur économique et environnementale.
Pour parvenir à ces résultats concrets en Côte d’Ivoire, la native de Bouko suggère de conjuguer les actions gouvernementales, une gestion stratégique des ressources naturelles, et la mobilisation collective des acteurs dans le processus de transition verte.
Cette conférence, axée sur divers points tels que les impacts climatiques et les vulnérabilités en Côte d’Ivoire, les engagements gouvernementaux et les politiques mises en œuvre, les politiques sectorielles, ainsi que les défis et perspectives, visait à positionner l’économie verte comme une réponse cruciale pour façonner les bases de l’économie mondiale tout en offrant une alternative durable et socialement inclusive face aux défis environnementaux et aux impératifs de croissance.
Malgré les diverses thématiques abordées lors de cette conférence, plusieurs facteurs aggravants persistent, mettant en lumière la vulnérabilité de la Côte d’Ivoire. Les projections indiquent qu’à l’horizon 2050, la température augmentera de 1 à 4 degrés, le niveau de la mer de 30 cm, et les précipitations deviendront de plus en plus irrégulières. La ministre met en garde contre les risques pour la sécurité alimentaire, l’aggravation des phénomènes extrêmes, ainsi que les défis liés à l’accès à l’eau potable, projetant une réalité préoccupante d’ici 2040 selon le rapport de la Banque mondiale.
Afin de relever les défis climatiques et de réduire la vulnérabilité aux changements climatiques, l’économiste-statisticienne souligne que le gouvernement ivoirien a établi un cadre de développement socio-économique durable. Celui-ci intègre les enjeux liés aux changements climatiques dans tous les secteurs, contribuant ainsi à améliorer les conditions de vie des populations et renforcer leur résilience.
En parallèle, le gouvernement intensifie ses efforts pour promouvoir une économie verte et durable. Des réformes et des actions ciblées sont entreprises dans des secteurs tels que la biodiversité, l’agriculture et la foresterie, l’énergie, les transports, la gestion des déchets, et l’économie bleue.
Lors de la conférence, le Président du Cesec a défini le cadre de la rencontre, soulignant la nécessité de coordonner les efforts entre les différentes instances gouvernementales, les conseils de jeunes, les représentants d’organisations internationales, et les acteurs de la société civile. Il a insisté sur l’importance d’une approche collaborative pour identifier les actions prioritaires et structurer les partenariats nécessaires à la mise en œuvre efficace des mesures en faveur du développement durable.