L’effondrement d’un site d’orpaillage dans le sud-ouest du Mali, a causé la mort de plus de 70 personnes.
«Ça a commencé par un bruit. La terre a commencé à trembler. On était plus de 200 chercheurs d’or sur le terrain. Les recherches sont terminées maintenant. Nous sommes à 73 corps trouvés», a confié Oumar Sidibé, un responsable des orpailleurs de Kangaba.
Les autorités maliennes éprouvent toujours des difficultés à contrôler l’exploitation artisanale de l’or.
Avec 72,2 tonnes produites en 2022 (dont 6 tonnes par l’orpaillage artisanal), l’or à lui seul apportait au Mali 25 % du budget national, 75 % des recettes d’exportation et 10 % du PIB, avait dit en mars 2023, Lamine Seydou Traoré, alors ministre des Mines.
En août 2023, un nouveau code minier donne la possibilité à l’État de prendre jusqu’à 30 % de participation dans les nouveaux projets. Il devrait rapporter au minimum 500 milliards de francs CFA (762 millions d’euros) au budget annuel de l’État.
A noter que le Mali est l’un des premiers producteurs d’or en Afrique, malheureusement les sites d’orpaillage sont nombreux et sont régulièrement sujets d’éboulements meurtriers. Le secteur minier malien est dominé par les groupes étrangers, comme les canadiens Barrick Gold et B2Gold, l’australien Resolute Mining ou le Britannique Hummingbird Resources, qui opèrent malgré l’expansion jihadiste et l’instabilité politique auxquelles le pays est livré depuis des années. Sans oublier l’activité des mines artisanales.