Face à la baisse de sa production pétrolière, le Ghana cherche à attirer de nouveaux investisseurs
Le Ghana, dont une part importante des revenus repose sur l’exploitation des hydrocarbures, voit sa production de brut décliner à mesure que ses principaux gisements atteignent leur maturité. Pour contrer cette tendance et éviter une chute durable des recettes pétrolières, les autorités, par l’intermédiaire de la Commission du pétrole, intensifient leurs efforts pour attirer de nouveaux investissements, notamment dans l’exploration en amont.
Selon des informations diffusées le 7 avril, le gouvernement entend proposer de nouveaux blocs pétroliers à l’exploration tout en s’engageant à simplifier le cadre réglementaire et à renforcer sa collaboration avec les grandes compagnies déjà présentes sur le territoire.
Cette initiative intervient dans un contexte de ralentissement de la production. Le champ offshore Jubilee, qui représente à lui seul environ 55 % de la production nationale, a déjà extrait près de 40 % de ses réserves exploitables et devrait atteindre son pic de production cette année. Le champ TEN, quant à lui, a déjà produit plus de 76 % de ses réserves, avec un pic franchi dès 2018, même si son exploitation reste viable jusqu’en 2033.
Pour compenser ce déclin, le pays mise aussi sur le développement du gaz naturel. Son Plan directeur pour le gaz vise à renforcer toute la chaîne de valeur gazière, avec des projets structurants comme le terminal de GNL de Tema ou l’extension de l’usine de traitement de gaz d’Atuabo (Atuabo II).
L’objectif du Ghana est double : diversifier ses ressources énergétiques et développer des filières industrielles à forte valeur ajoutée. Ces enjeux seront au centre des discussions lors de la conférence « Invest in African Energies: Accra Investor Briefing », prévue le 14 avril à Accra.