Les étapes à venir dans la construction du gazoduc Nigéria-Maroc, un projet d’ampleur transcontinentale, devraient débuter en 2024, selon les déclarations du ministre d’État chargé des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, lors de la visite d’une délégation marocaine à Abuja. Dirigée par l’ambassadeur du Maroc au Nigéria, Moha Ou Ali Tagma, cette délégation a discuté de la coopération bilatérale, mettant l’accent sur l’avancement du projet de pipeline transatlantique et sur le développement d’une usine d’engrais au Nigéria.

Le ministre Ekpo a exprimé l’enthousiasme et l’engagement du Nigéria envers ce projet majeur visant à relier le marché européen. L’ambassadeur marocain a qualifié ce projet, lancé en 2016, comme étant le plus important en Afrique pour l’exportation de gaz vers l’Europe. Il a souligné les nombreuses réunions et signatures de protocoles d’accord ayant eu lieu entre 2016 et 2023 pour concrétiser cette initiative.
Les études économiques et techniques en cours devraient être achevées début 2024, ouvrant la voie à une possible construction du gazoduc cette même année, selon les propos de Tagma. Ce projet vise non seulement à transporter du gaz mais aussi à offrir des opportunités de développement énergétique aux pays situés entre le Nigéria et le Maroc.
Depuis son lancement par le Maroc et le Nigéria en 2016, ce projet a franchi plusieurs étapes significatives, dont la réalisation des études de faisabilité en 2018, suivies d’études d’ingénierie détaillée en juillet 2022 menées par l’ONHYM et la NNCP.
Estimé entre 20 et 25 milliards de dollars, ce projet bénéficiera à plus de 400 millions de personnes rien que sur le continent. Plusieurs pays, dont des membres de la CEDEAO, la Mauritanie et le Sénégal, se sont joints à ce projet, marquant ainsi une avancée majeure vers sa concrétisation. La Côte d’Ivoire, le Libéria et le Bénin ont également rejoint ce partenariat, renforçant l’ampleur et l’impact attendu de cette initiative.