L’État nigérian a pris la décision de contraindre les pétroliers à réserver plus de 30% de la production journalière aux raffineries locales.
C’est une nouvelle réglementation obligeant les producteurs de pétrole du pays à livrer 483 000 barils par jour (b/j) aux raffineries locales entre janvier et juin 2024, selon Reuters.
Cette décision vise à booster la transformation locale de pétrole dans un contexte où le secteur aval nigérian connaît une forte expansion, notamment l’entrée en scène de la Dangote Oil refinery, du milliardaire Aliko Dangote. Laquelle est dotée d’une capacité de raffinage de 650 000 barils par jour. Elle devrait donc bénéficier d’une part majoritaire sur la dotation du brut local, soit 325 000 barils/jour selon les prescriptions de la NUPRC, le régulateur du secteur pétrolier aval.
5 autres raffineries locales, à savoir Port-Harcourt, Waltersmith, OPAC et Niger Delta Petroleum Refinery bénéficient de cette décision.
La NUPRC demande que les raffineurs locaux achètent le brut aux prix en vigueur sur le marché mondial.
Notons que le Nigéria est l’un des plus grands producteurs de pétrole du continent africain et le quatorzième au niveau mondial, mais le pays importe encore entre 90% et 95% de carburant pour approvisionner le marché local. L’OPEP a fixé le quota de production journalier du pays à 1,5 million de barils. Ce qui signifie que si le pays respecte son quota, 32% de sa production de brut sera transformé sur place.