Plusieurs compagnies maritimes et quelques pétroliers au gaz naturel liquéfié (GNL) ont choisi d’éviter la principale route commerciale est-ouest mondiale en raison des attaques du groupe Houthi du Yémen contre des navires à l’extrémité sud de la mer Rouge. Ces attaques ont suscité des inquiétudes quant à une perturbation du commerce international, incitant une force internationale dirigée par les États-Unis à patrouiller près du Yémen.
La route de la mer Rouge est cruciale pour le marché du GNL, avec environ 12 % du trafic maritime mondial passant par le canal de Suez. En 2023, 4 à 8 % des cargaisons mondiales de GNL ont emprunté cette voie. Les principaux expéditeurs via cette route sont le Qatar, les États-Unis et la Russie, représentant une part significative du commerce mondial de GNL.

Bien que les attaques aient rendu le passage du canal de Suez plus risqué, les acteurs du marché estiment que le commerce du GNL sera probablement peu affecté. Les prix actuels en Asie restent stables malgré les préoccupations, et la majorité des experts estime que les retards potentiels pourraient être limités, principalement sur les expéditions américaines vers la Chine/Asie.
Malgré les risques perçus, les acteurs du marché considèrent que la principale préoccupation est de maintenir l’approvisionnement de l’Atlantique vers l’Europe plutôt que d’empêcher le Qatar d’atteindre l’Europe. Les risques physiques liés au transit du GNL par le canal de Suez sont donc évalués de manière à assurer la continuité de l’approvisionnement mondial en gaz naturel liquéfié.
